Découvrez les finalistes de la finale du concours national de théâtre étudiant

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La finale nationale 2024/2025 du concours de théâtre des Crous a eu lieu les 5 et 6 juin 2025 sur des scènes de Nancy (Théâtre de Mon Désir) et Tomblaine (Théâtre de la Source). Parmi la soixantaine de candidatures déposées dans toute la France, voici les prix qui ont été attribués par le jury de professionnels.

1er prix (2.000 €) : Désobéir ou éducation européenne par le Collectif Maintenant que nous sommes tous ensemble (Crous de Paris).

Mise en scène : Eulalie Uguen

Nous proposons une adaptation de L’Éducation européenne, premier roman de Romain Gary. Nous souhaitons retranscrire sur scène le combat des partisans en adaptant certains points : ce sont des hommes et des femmes qui résistent et ils et elles ont l’âge des comédiens qui les jouent. De cette manière, nous souhaitons redonner une puissance politique contemporaine à un ouvrage visionnaire qui parlait d’une Europe unie avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, en prenant comme exemple la trajectoire de jeunes résistants polonais en 1943, se faisant le signe de l’insurrection intergénérationnelle de la jeunesse. En effet, aucun élément géographique ou chronologique permettant de contextualiser l’action n’a été gardé dans le texte de la pièce, permettant une plus grande liberté de réception.

2ème prix (1.000 €) : C’est pas l’amour, par la Compagnie Dans la nuit (Crous de Montpellier Occitanie).

Mise en scène : Liczenn Rivoallon 

« C’est pas l’amour » est une exploration des mécanismes de soumission par le médium de la marionnette. Comment traduire l’emprise grandissante dans une relation avec la manipulation ? Comment le mélange du corps de l’objet et du corps de l’actrice peut suggérer ces mécanismes ? Avec la marionnette, nous aimerions traduire la complexité de ces rapports, entre emprise et amour. Des textes émergents, mais surtout des images, des sons, des sensations.

3ème prix (500 €) : Des oiseaux de fer par l’association du Théâtre universitaire de Dijon (Crous de Bourgogne Franche-Comté).

Mise en scène : Camille Aubry

Dans un récit porté par la gestuelle et les sons, « Des oiseaux de fer » entraîne les spectateurs dans un monde où la civilisation moderne est déchue et où la nature reprend ses droits. Voici l’histoire d’une fratrie en perpétuelle fuite, et qui porte le poids du monde dans ses poches. Évoluant au milieu des villes, routes et technologies abandonnées aux lianes et aux racines, c’est ici qu’ils feront connaissance avec leur nouvelle terre d’accueil et ses habitants. Dans cette course contre la montre où le danger se rapproche chaque minute un peu plus, chacun de ces drôles d’oiseaux paraît être emporté dans une forme de psychose où les limites du réel et de l’imaginaire se rencontrent. Au-delà de questionner sur le rapport de l’humanité au progrès, « Des oiseaux de fer » pointe du doigt les rapports de forces qui régissent les relations humaines, poussant chacun des personnages à s’enfoncer dans ses propres retranchements. Dans une ambiance apocalyptique, le groupe traverse différents tableaux où silhouettes, légendes et fantastique embarquent les spectateurs dans un périple en perdition avec la réalité.

4ème prix (250 €): L’eau dans laquelle on baignait a commencé à bouillir par la Compagnie Imbuvable (Crous de Toulouse Occitanie).

Mise en scène : Hélio Lagayette, Mana Ehongo-Grasset, Titouan Lassus, Célio Cabanis

Ella, militante féministe, gère une librairie en centre-ville : la librairie du pacifique, remplie de livres d’histoire et d’essais portant sur la lutte des femmes au travers des époques. Un jour, lors d’une discussion avec deux amies, elle les entend parler d’un certain plan gouvernemental qui commence à leur faire peur. Les pilules contraceptives sont de plus en plus rares, les gynécologues ne semblent plus accepter personne, un plan natalité commence à se mettre doucement en place. L’irruption brutale et violente de deux hommes misogynes à la librairie, menaçant les trois femmes, confirme cette peur. Pour s’en défendre et pour combattre le plan, les trois femmes décident de lancer un mouvement. « Jamais mère » sera son nom provisoire, et leurs premières créatrices s’affublent chacune d’un nom de code : Méduse, Ecrevisse, Gambas. L’action commence, mais de nouveaux problèmes internes guettent les trois femmes.

Le jury 2025 :

Justine ANNEZO : Dramaturge et représentante du réseau Radio Campus France.

Pauline AUZURET : metteuse en scène de la troupe lauréate 2024 pour la pièce « Quatre actrices et les autres »

Jean DAUDRE VIGNIER : Vice-Président étudiant élu au CA du Crous Lorraine.

Ludovic MICHEL : Directeur par intérim de l’espace Bernard-Marie Koltès / Université de Lorraine.

Anaïs RIDEL : Chargée de mission à la sous-direction de réussite et de la vie étudiante – Ministère Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Rémi SABRAN : Chargé de mission spectacle vivant, Agence culturelle Grand Est.

Frédéric SONNET : Accompagnement des projets étudiants / développement des pratiques artistiques – service culturel du Crous Dijon Bourgogne Franche Comté.

Charles TORDJMAN : Dramaturge, auteur et metteur en scène.